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Histoires Web dimanche, avril 28
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Si notre planète était une patiente, elle serait admise en soins intensifs. Ses signes vitaux sont alarmants. Elle a de la fièvre : les neuf derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés, alors que nous nous approchons rapidement du seuil de + 1,5 °C.

Sa capacité pulmonaire est compromise : les forêts, qui absorbent le dioxyde de carbone et produisent de l’oxygène, sont détruites. De nombreuses sources d’eau terrestres – son élément vital – sont polluées. Le plus inquiétant, c’est que son état se détériore rapidement. Faut-il s’étonner que la santé humaine se dégrade, alors que la santé de la planète dont nous dépendons est en péril ?

La santé des humains, celle des animaux et celle de notre environnement sont inextricablement liées, mais ce lien est fragile. Nous appartenons au même écosystème unique reposant sur un subtil équilibre. Ce constat n’est pas nouveau. Hippocrate, le père de la médecine, écrivait au Ve siècle avant notre ère : « Le médecin soigne, mais c’est la nature qui guérit. »

Triple crise planétaire

Nous réapprenons aujourd’hui ce que l’humanité a toujours su, mais qu’elle a oublié ou ne veut pas voir depuis la révolution industrielle : lorsque nous nuisons à notre environnement, nous nous faisons du mal à nous-mêmes. Pendant des siècles, nous avons pillé notre planète. Aujourd’hui, nous en payons le prix fort et vivons une triple crise planétaire : changements climatiques, perte de biodiversité et pollution.

Lire aussi la tribune (2023) : Article réservé à nos abonnés « Changement climatique, désertification et perte de biodiversité, il est urgent d’adopter une approche coordonnée »

Il y a tout d’abord les effets immédiats d’événements météorologiques plus violents et plus fréquents, qui font des morts et des blessés, et endommagent les établissements de santé et d’autres infrastructures essentielles.

Et il y a ensuite les répercussions à moyen et long termes. Les vagues de chaleur, toujours plus nombreuses, entraînent davantage de maladies cardio-vasculaires. La pollution de l’air provoque des cancers du poumon, de l’asthme et des bronchopneumopathies chroniques obstructives. Les produits chimiques tels que le plomb causent des handicaps intellectuels ainsi que des maladies cardio-vasculaires et rénales. Certains pesticides sont associés à des taux de suicide plus élevés dans les pays où ils sont facilement accessibles. Les sécheresses et les pénuries d’eau affectent la production alimentaire, à tel point qu’une alimentation saine est de moins en moins abordable.

Lire aussi (2022) : Article réservé à nos abonnés La pollution de l’air accroît le risque d’AVC, de maladies cardio-vasculaires et de décès

Les petits Etats insulaires en développement sont particulièrement menacés, car les terres arables s’amenuisent face à l’élévation du niveau de la mer. Dans le même temps, les changements climatiques modifient le comportement, la répartition, les déplacements, la diversité et la concentration des moustiques, des oiseaux et d’autres animaux, qui propagent des maladies infectieuses telles que la dengue et le paludisme vers de nouvelles régions.

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