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La majorité des salades emballées contiennent des résidus de pesticides, met en garde 60 millions de consommateurs dans un article publié jeudi 28 mars. Sur les vingt-six références analysées par le magazine, « seules cinq sont indemnes de contamination : deux laitues et trois mâches ». Pour le reste, « une moyenne de 3,8 résidus de pesticides par salade contaminée » a été observée, rapporte la revue, qui évoque des résultats « décevants, voire inquiétants ».

Le problème est d’autant plus alarmant qu’il concerne potentiellement les près de sept foyers sur dix qui achètent des salades en sachet. Même si elles sont plus chères, elles sont jugées plus pratiques par rapport aux salades « traditionnelles », qu’il faut couper, laver et essorer.

60 millions de consommateurs a passé au crible différents types de salades (laitues classiques et iceberg, ainsi que des mâches), conventionnelles ou bio, à la fois de marques nationales (Bonduelle, Florette, Les Crudettes) et de marques de distributeur (Aldi, Lidl, Carrefour, Monoprix, Intermarché, E. Leclerc, etc.).

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« Cocktail » de molécules

Le magazine souligne que « ce légume est exposé à des maladies difficiles à traiter sans l’aide de fongicides et d’insecticides ». Du fait d’un usage fréquent de pesticides, la salade emballée « est un aliment régulièrement rappelé par la répression des fraudes, pour dépassement de limites légales de résidus », relève en outre la revue. Et le « cocktail » de molécules retrouvées dans les salades en sachet contient « huit molécules suspectées d’avoir au moins une action “cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction” (CMR) ».

En tout, « onze laitues contiennent un ou plusieurs résidus de pesticides potentiellement CMR », note 60 millions de consommateurs, qui ajoute que « les quantités retrouvées sont dans les clous réglementaires, même pour la plus élevée (0,18 mg/kg de métaflumizone) de l’essai ». Il n’y a donc, « théoriquement, pas de risque pour la santé. Mais à ce jour, les scientifiques ne savent quasiment rien des effets cocktail entre toutes ces molécules », résume le magazine.

Par ailleurs, toutes les laitues analysées contiennent « des pesticides non CMR », qui « présentent un risque moins élevé, voire quasi nul pour certains ». Et, tous pesticides confondus, « les plus mauvaises élèves comptent jusqu’à neuf résidus dans une même salade », rapporte encore 60 millions de consommateurs.

Concernant les mâches, « seules quatre références sont concernées par des molécules suspectées CMR ». « Même si les notes sont globalement meilleures que pour les laitues, nous restons déçus par l’omniprésence des pesticides », résume la revue.

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Le Monde

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