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Alors que se termine, à Nice, la Conférence des Nations unies sur l’océan, le constat de la dégradation des écosystèmes marins fait désormais consensus : acidification, pollution plastique, réchauffement, surpêche… L’océan et sa biodiversité, longtemps vus comme des ressources inépuisables, sont mis à rude épreuve par les activités humaines. Mais, si ce sujet s’impose peu à peu dans les débats internationaux, il reste un angle mort pour les entreprises – qui le perçoivent encore trop souvent comme secondaire, ou réservé à quelques secteurs.

Dans l’imaginaire collectif, seules les entreprises qui exploitent les ressources marines ou sont implantées en zone littorale seraient concernées. Or 80 % des déchets marins sont issus d’activités terrestres, avant d’être véhiculés par les cours d’eau. Au nombre des contributeurs invisibles on trouve l’agroalimentaire, par le biais des effluents azotés qui contribuent à l’asphyxie des écosystèmes côtiers, mais aussi par les emballages plastiques qui s’accumulent sur les plages et en mer pour y former un septième continent (grand comme six fois la France) ; le textile, par le biais des teintures chimiques et des microfibres ; la pharmacie, par les résidus médicamenteux qui saturent les rivières ; les métropoles, par leurs réseaux d’eaux pluviales saturés de polluants… Ces impacts indirects sont peu pris en compte (un contre-exemple : la labellisation de Surfrider pour les restaurants, qui inclut le refus des espèces de poisson menacées, mais aussi celui du plastique à usage unique).

La plupart du temps, l’océan reste un « sous-sujet » de la stratégie biodiversité, elle-même encore balbutiante dans les stratégies RSE (responsabilité sociétale des entreprises) qui n’ont plus le vent en poupe.

Lire aussi (2012) | Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans

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