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NETFLIX – À LA DEMANDE – SÉRIE

Huit épisodes d’une série créée et coécrite par une ancienne scénariste d’A la Maison Blanche et de Homeland, incarnée par celle qui fut à la télévision la douce Felicity Porter (Felicity) puis la féroce Elizabeth Jennings (The Americans), avaient suffi, au printemps 2023, à nous réconcilier avec la production originale Netflix. C’est dire les attentes qui pèsent sur cette deuxième saison de La Diplomate, mise en ligne quelques jours avant l’élection présidentielle américaine – le timing n’est pas anodin, car il y est largement question de la capacité d’une femme à exercer les fonctions pour lesquelles elle est pressentie.

Après l’attentat à la voiture piégée qui a failli coûter la vie à son futur ex-mari, Hal (Rufus Sewell), l’ambassadrice américaine Kate Wyler (Keri Russell) soupçonne le premier ministre britannique (Rory Kinnear) d’être impliqué à la fois dans cette explosion et dans celle qui a touché, dans la saison précédente, un porte-avions de la Couronne, précipitant le parachutage de Kate à Londres alors qu’elle s’apprêtait à poser ses valises à Kaboul.

Les méthodes brutales de l’hôte de Downing Street, qui trouve et fait exécuter en un temps record le mercenaire russe responsable du torpillage du porte-avions, semblent lui donner raison. A moins que la source de ces révélations, une conseillère de l’ombre aux motivations louches, ne soit elle-même manipulée. Reste à savoir par qui – dans La Diplomate, une révélation en entraîne toujours une autre.

Affrontement larvé

Depuis sa première saison, la série fonctionne sur une ambiguïté : si Kate Wyler a été envoyée à Londres, c’est moins pour sa fine connaissance des questions moyen-orientales que pour tester son aptitude à remplacer la vice-présidente en place, menacée par un scandale dont on ignore réellement la teneur. L’irruption de cette vice-présidente au cinquième épisode, sous les traits d’Allison Janney (riche idée que de confier le rôle à celle qui fut, sept ans durant, la collaboratrice du président Bartlet), libère la série d’un début de saison fastidieux, emberlificoté dans sa propre complexité, et la fait renouer avec la faconde de ses débuts.

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés « La Diplomate », sur Netflix : Keri Russell passe du KGB à la cour de Saint-James

L’affrontement larvé qui s’ensuit entre les deux femmes donne à la saison un second souffle et une énergie qui font oublier les invraisemblances et le rythme aléatoire de ses débuts, sans que l’on pardonne totalement à Debora Cahn et à ses scénaristes d’avoir évacué presque toute tension sexuelle et amoureuse du récit, privant la série du charme et de l’humour qui en faisaient une héritière des comédies de remariage hollywoodiennes.

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