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Le chiffre est encore meilleur qu’attendu. Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 5,8 % en France en 2023, selon les données publiées, jeudi 23 mai, par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), l’organisme mandaté pour réaliser cet inventaire en France. Le gouvernement n’a pas manqué de s’enorgueillir de ce bon résultat. « Nous n’avons de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale », a même jugé le premier ministre, Gabriel Attal, mercredi, lors d’un meeting en Mayenne, alors que la liste de la majorité aux élections européennes est talonnée dans les sondages par celle du Parti socialiste. La tâche s’annonce toutefois ardue pour maintenir ces bons résultats sur le long terme.

C’est davantage que les premières estimations de mars 2024, qui évoquaient − 4,8 %, et plus du double de la baisse enregistrée en 2022 (− 2,7 %). De sorte que 2023 se classe comme la troisième année avec la réduction la plus forte des émissions après 2020 (− 9 %, en raison de la pandémie de Covid-19) et 2014 (− 6,6 %, du fait d’un hiver très doux). Au total, hors importations, les activités sur le territoire français ont émis 373 millions de tonnes équivalent CO2 (MtéqCO2) en 2023.

Ce progrès met la France dans les clous pour respecter ses objectifs climatiques si l’on prend en compte les émissions brutes (sans les puits de carbone, comme les forêts ou les sols). En revanche, le budget carbone (plafond d’émissions) pour la période 2019-2023 est dépassé de peu si l’on regarde les émissions nettes, qui intègrent l’absorption d’une partie des rejets carbonés par les puits.

La reprise d’activité des réacteurs

Pour la première fois, tous les secteurs émetteurs enregistrent une baisse en 2023. Elle est la plus marquée dans la production d’énergie (− 18 %), en raison d’une hausse de la production nucléaire (de nombreux réacteurs ont repris leur activité après un arrêt en 2022), mais aussi de renouvelables. La consommation d’électricité continue par ailleurs à diminuer « dans un contexte de crise énergétique et d’appel à la sobriété », précise le Citepa.

Les émissions des bâtiments sont également en repli (− 6 %), grâce aux comportements de sobriété des ménages et des entreprises, à la poursuite des rénovations énergétiques « en lien avec les mesures MaPrimeRénov’ et l’installation de pompes à chaleur », à des mois de janvier et décembre 2023 plus doux que ceux de 2022 qui ont réduit le recours au chauffage, ainsi qu’à un contexte inflationniste et de hausse des prix de l’énergie.

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