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Lors d’une conférence de presse à l’Elysée sur la situation au Proche-Orient, le président de la République, Emmanuel Macron, a réagi aux frappes massives d’Israël sur des sites militaires et nucléaires de l’Iran, qui ont lieu depuis le matin du vendredi 13 juin.

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« L’Iran porte une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région », a-t-il déclaré, estimant que le pays s’était affranchi « de toutes ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale » et fustigeant qu’il n’ait « pas pris au sérieux les propositions avancées par les Etats-Unis ».

Le chef de l’Etat a réaffirmé la condamnation par la France de l’accélération du programme nucléaire iranien. « Le risque de cette marche vers l’arme nucléaire par l’Iran menace la région, l’Europe et plus généralement la stabilité collective », a-t-il précisé. « La question du nucléaire iranien est une question grave, une question existentielle. C’est par la négociation qu’elle doit désormais être réglée. »

« La France appelle désormais toutes les parties à la plus grande retenue pour éviter l’escalade », a déclaré le chef de l’Etat, disant regretter que l’Iran n’ait pas « pas pris au sérieux les propositions avancées par les Etats-Unis ». Il a appelé à la « négociation » et à la « reprise du dialogue ».

Défense d’Israël en cas d’attaque

Tout en assurant que la France n’avait pas participé à la conduite de ces frappes israéliennes, Emmanuel Macron a déclaré qu’elle « participerait aux opérations de défense d’Israël si elle est en situation de le faire ». « Israël a le droit, comme chaque peuple, à sa défense », a-t-il ajouté, précisant qu’il l’avait assuré au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Il a toutefois ajouté qu’il « n’envisage[ait] aucunement de participer à toute opération offensive » ou mettant en danger des civils.

« Nous avons toujours privilégié la voie diplomatique [sur la question du nucléaire et du balistique iranien] plutôt que l’intervention militaire, donc la France ne recommandait pas des attaques de la part d’Israël », a-t-il déclaré, répétant que la France « n’a pas planifié cette décision avec Israël ». Le soutien français au droit d’Israël à se défendre n’est « pas un soutien inconditionnel et sans limite », a-t-il précisé.

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« Ceci, en aucun cas, ne doit nous faire oublier Gaza », a souligné le président de la République, réitérant son appel à un cessez-le-feu dans l’enclave et rappelant le caractère « injustifiable » du blocage humanitaire imposé dans l’enclave palestinienne.

« Ces événements de la nuit [en Iran] sont à remettre dans la perspective du conflit plus large qui se joue dans la région, et en particulier depuis les attaques terroristes du 7-Octobre, la guerre en cours à Gaza », a insisté Emmanuel Macron.

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La conférence à l’ONU sur l’Etat de Palestine, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, doit être reportée « pour des raisons logistiques et sécuritaires », mais « aura lieu au plus vite », a poursuivi le président, qui a réitéré sa volonté d’avancer sur la mise en œuvre d’une solution à deux Etats. « Ce report ne saurait remettre en cause notre détermination à avancer vers la mise en œuvre de la solution des deux Etats. Quelles que soient les circonstances, j’ai dit ma détermination à reconnaître l’Etat de Palestine », a-t-il déclaré. Un « Etat palestinien démilitarisé » est un « préalable indispensable à l’intégration régionale d’Israël », a ajouté M. Macron.

Renforcement du dispositif « Sentinelle »

Côté français, Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif « Sentinelle », qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».

« Plusieurs mesures ont aussi été actées pour garantir la sécurité de nos ressortissants et de nos troupes et de nos ambassades dans la région. Je demande à nos compatriotes de ne pas se rendre sur place [au Proche-Orient], quel que soit le prétexte. Notre dispositif militaire dans la région est quant à lui en alerte », a ajouté le président de la République.

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« Compte tenu de l’incapacité de qui que ce soit à se prononcer sur la durée, l’étendue des opérations et des ripostes, nous devons nous préparer à des conséquences économiques », a également prévenu M. Macron.

« L’économie mondiale peut être impactée, qu’il s’agisse des routes commerciales et de les menaces sur le détroit d’Ormuz, qu’il s’agisse des capacités de production pétrolière mondiale », a-t-il ajouté, en évoquant également « des conséquences pour nos compatriotes qui sont dans la région, qu’ils soient diplomates, militaires ou que ce soient nos ressortissants ; mais aussi pour notre pays ».

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Le Monde avec AFP

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