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Bulletin

L’état des nappes phréatiques françaises est « satisfaisant » dans l’ensemble, selon un point fait vendredi 13 juin par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Le BRGM note dans son bulletin mensuel qu’en mai « 35 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 19 % sont comparables [à celles-ci] et 46 % sont au-dessus (respectivement 27 %, 23 % et 50 % en avril) ». Toutefois, la situation s’est dégradée en un an : en mai 2024, 70 % des niveaux se trouvaient au-dessus des normales mensuelles.

Comme souvent, la situation apparaît contrastée : les niveaux vont de proche à sous les normales sur les nappes réactives (très sensibles au déficit de pluie) du Nord ; ils sont au-dessus des normales sur les nappes inertielles (qui réagissent lentement) et les nappes du Sud et de la Corse.

« Les niveaux des nappes du Roussillon et du massif des Corbières sont toujours inquiétants, de bas à très bas », souligne le service géologique national.

Les pluies ont amélioré la situation localement dans ces territoires des Pyrénées-Orientales et de l’Aude frappés par la sécheresse depuis plusieurs années, mais n’ont pas été suffisantes.

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« Même si les niveaux sont plus hauts que l’année dernière, on reste encore à des niveaux très inférieurs aux normales », a observé Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. « Les pluies qui sont tombées cet hiver n’ont pas permis de rattraper les déficits de ces deux dernières années », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse. Les prévisions sur les prochains mois restent « très pessimistes », et ce « peu importe le scénario de pluies et de températures » dans ces terres de viticulture, d’arboriculture et de tourisme, selon le bulletin.

Perpectives contrastées

Dans le reste de la France, les perspectives sont plus contrastées. Les nappes sont globalement en vidange, c’est-à-dire qu’elles se vident, une tendance qui doit normalement continuer jusqu’à l’automne.

« La situation actuelle très favorable sur les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Est Lyonnais laisse présager des niveaux au-dessus des normales durant l’été », notent les spécialistes. Les prévisions « restent plus incertaines pour les autres nappes : plutôt pessimistes pour les nappes réactives du nord et du centre de la France et optimistes pour celles du Sud [sauf celles des Pyrénées-Orientales et de l’Aude] », selon le BRGM.

Météo-France a déjà prévenu que des températures plus élevées que la normale sur la France constituent le scénario le « plus probable » pour cet été (juin-août), en particulier en Corse. En revanche, pour les pluies, « aucun scénario n’est privilégié sur la France et une très large partie de l’Europe », selon l’établissement public.

Le Monde avec AFP

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