Nouvelle étape dans le renforcement de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris : après les très anciens et très polluants Crit’Air 5 et Crit’Air 4, c’est au tour des véhicules classés Crit’Air 3 (diesel de plus de 14 ans et essence de plus de 19 ans) d’être interdits de circulation, à partir du 1er janvier. Prévue par la loi Climat et résilience, cette obligation s’impose seulement aux métropoles de Paris et de Lyon, les deux agglomérations françaises pour lesquels les niveaux de pollution, en l’occurrence les émissions de dioxyde d’azote liées principalement au trafic routier, continuent d’excéder les limites européennes et très largement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Des dépassements qui sont responsables de près de 5 000 morts prématurées, chaque année, en Ile-de-France et qui valent à la France des condamnations et des amendes à répétition devant le Conseil d’Etat.
Avec cette nouvelle étape, ce sont désormais plus de 420 000 voitures particulières (près d’un quart du parc automobile métropolitain) et près de 60 000 véhicules professionnels qui sont censés ne plus pouvoir rouler dans la ZFE du Grand Paris, s’étendant sur 77 communes à l’intérieur d’un périmètre délimité par l’autoroute A86. L’interdiction, néanmoins, est toute théorique. La Métropole du Grand Paris a en effet introduit toute une série de dérogations et d’assouplissements pour éviter la fronde des automobilistes. Premier bémol, chaque détenteur de la vignette Crit’Air 3 pourra bénéficier, sur simple demande, du Pass ZFE 24 h, lui permettant de circuler librement 24 jours par an, soit 139 journées pleines par an, en ajoutant les week-ends qui ne sont pas concernés par les restrictions de circulation. Ces dernières s’appliquent uniquement du lundi au vendredi, entre 8 et 20 heures, à la différence de la ZFE de l’agglomération lyonnaise où les interdictions sont en vigueur sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
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