Au moins douze personnes ont été tuées et trente blessées dans des frappes aériennes sur Sanaa, la capitale du Yémen, ont annoncé, dimanche 20 avril, les rebelles houthistes, imputant ces bombardements aux Etats-Unis.
« Douze personnes ont été tuées et trente autres blessés suite aux frappes de l’ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire » du même nom, dans le centre de la capitale Sanaa, selon un communiqué du ministère de la santé des houthistes cité par l’agence de presse officielle des rebelles, Saba, précisant qu’il s’agissait d’un « bilan provisoire ».
Outre Sanaa contrôlée par les houthistes depuis 2014, des raids aériens ont été signalés dimanche soir dans les provinces de Marib (Centre), Hodeida (Ouest) et Saada, bastion des houthistes (Nord), selon l’agence Saba.
Le chef de l’ONU « préoccupé »
Vendredi, les houthistes avaient recensé 80 morts et 150 blessés à la suite de bombardements américains dans la nuit sur le port pétrolier stratégique de Ras Issa. Cette attaque – après laquelle le chef de l’ONU a fait part de sa « préoccupation » pour le sort des civils – est la plus meurtrière de la campagne de bombardement lancée le 15 mars contre les houthistes par les Etats-Unis – dont l’attaque ce jour-là avait fait 53 morts, selon les médias houthistes.
La campagne de bombardement a été lancée par Washington afin de contraindre les rebelles yéménites à cesser de menacer les navires empruntant les routes maritimes se trouvant au large du pays, cruciales pour le commerce international. Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024 mais se sont multipliées depuis le retour de Donald Trump au pouvoir.
Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles ont commencé à attaquer cette voie maritime, et le territoire israélien, qu’ils visent par des tirs, après le début de la guerre de Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien dans le sud israélien du 7 octobre 2023. Les attaques des houthistes sur le trafic maritime en mer Rouge, par où transite normalement environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic sur la pointe de l’Afrique australe, au prix de coûts accrus de transport.