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XPeng, qui va lancer ses deux premiers modèles en Europe, cet été, n’est pas tout à fait un constructeur chinois parmi tant d’autres, venu tenter sa chance sur le marché automobile européen. Née il y a dix ans dans la province du Guangzhou (sud de la Chine), la marque n’appartient pas à un conglomérat et n’est pas davantage une émanation directe de l’Etat. Ce qui, a priori, ne lui interdit pas de bénéficier des larges subventions du gouvernement de Pékin.

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XPeng, qui porte le nom de son fondateur, He Xiaopeng, est une start-up dont les actionnaires principaux sont Alibaba, une plate-forme de vente sur Internet, et Didi, l’équivalent chinois de Uber. Cette marque, qui a poussé comme un champignon et continue de perdre de l’argent, s’est bâtie une réputation flatteuse en misant sur les deux points forts des marques chinoises. Des prix défiant toute concurrence, bien sûr, mais aussi un savoir-faire redoutable en matière d’architecture informatique centralisée. Autrement dit, tout ce qui fait des voitures électriques modernes des smartphones sur roues.

Valeur technologique reconnue, XPeng, qui consacre 40 % de sa masse salariale aux activités de recherche et développement, a fait l’objet d’une cour assidue de la part de Volkswagen, en difficulté sur le marché chinois. Le groupe allemand a investi 630 millions d’euros pour prendre une participation de 5 % dans le capital de la société, afin de pouvoir codévelopper une plate-forme spécifique pour ses futures modèles destinés à la Chine.

Haut de gamme

XPeng a produit, en 2023, 140 000 véhicules, ce qui n’a rien d’exceptionnel à l’aune des constructeurs chinois, mais veut se hisser sur le haut du panier en se présentant comme un Tesla à la mode chinoise, parti de rien pour porter un grand dessein et quadrupler sa production à court terme. A la différence que l’activité connexe de XPeng n’est pas la conquête spatiale, mais les taxis volants, dont la firme a développé un prototype.

Cette posture n’est, en vérité, pas follement originale, mais les modèles XPeng ont le bon goût de ne pas singer le constructeur américain, dont l’étoile s’est légèrement ternie ces derniers mois. Ils se tiennent à bonne distance du moule défini par le constructeur américain et de l’exotisme qui imprègne souvent le made in China automobile, sans pour autant verser dans le conformisme.

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Positionnée sur le haut de gamme point trop ostentatoire, la marque se présente sur le marché français avec deux SUV commercialisés cet été. Le G9 est un modèle de luxe (de 60 000 à 74 000 euros), qui dispose d’une profusion d’écrans, dont un, réservé au passager avant, qui pourra suivre son programme sans que le conducteur puisse y avoir visuellement accès. Comme les autres modèles de la marque, l’aménagement intérieur est de belle facture.

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