Dominique Malonga va découvrir la WNBA – la ligue de basket nord-américaine féminine – auréolée du statut de choix numéro deux de la draft. La joueuse française, âgée de 19 ans, a été sélectionnée, lundi 14 avril soir, par la franchise du Seattle Storm, juste derrière la nouvelle star du basket américain Paige Bueckers, 23 ans, choisie en première position par les Wings de Dallas.
Aucune Française ne s’était classée aussi bien depuis Isabelle Fijalkowski en 1997, mais c’était à l’époque dans une bourse réservée aux joueuses professionnelles, alors que la WNBA venait de naître.
« Je suis si fière d’être là », a lancé en anglais sur la scène du Shed, la salle new-yorkaise où se tenait la draft, la pivot de l’Asvel, médaillée d’argent olympique l’été dernier avec la France. « Ma famille est là, ils savent tout le travail qu’il a fallu pour en arriver là », a-t-elle ajouté. Elle a rendu hommage à ses clubs, Tarbes et l’Asvel, et a aussi salué ses fans « au Cameroun et au Congo », elle qui est née à Yaoundé, capitale du Cameroun.
La joueuse de 1,98 m rejoint une douzaine d’autres compatriotes comme Marine Johannès, qui a re-signé chez les championnes en titre du New York Liberty, ou sa future coéquipière au Seattle Storm, l’ailière des Bleues, d’origine américaine, Gabby Williams.
Promise à un brillant avenir depuis ses débuts professionnels en octobre 2021, à un mois de ses 16 ans, Dominique Malonga sort d’une saison régulière convaincante avec l’Asvel (17 pts et 10,6 rebonds en moyenne par match, championnat et Eurocoupe confondus).
Un championnat en plein renouveau
Elle s’est aussi distinguée en devenant la première Française à « dunker » en match officiel, le 30 octobre en Eurocoupe. Une performance qui n’est pas passée inaperçue aux Etats-Unis, où les observateurs reprennent volontiers la comparaison avec Victor Wembanyama, autre phénomène de précocité très mobile et très grand, choisi en numéro un par les San Antonio Spurs lors de la draft NBA 2023.
Dominique Malonga débarque dans un championnat en plein renouveau, où les joueuses les plus en vue, à l’image des Américaines Caitlin Clark, Angel Reese et bientôt Paige Bueckers sont des icônes qui comptent leurs abonnés sur les réseaux sociaux en millions. La WNBA a progressé pendant plusieurs années avec une nouvelle génération de joueuses (Breanna Stewart, A’ja Wilson, Sabrina Ionescu) mais a vraiment explosé en 2024 avec l’arrivée de Caitlin Clark, qui aimante de nouveaux fans avec son jeu spectaculaire de passes aveugles et une précision chirurgicale à trois points.
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« Quand je vois A’ja Wilson jouer aujourd’hui, c’est le genre d’impact que je veux avoir » sur les parquets, a espéré la Française, en évoquant la star des Las Vegas Aces.
La WNBA sort d’une saison historique au niveau des audiences (+ 170 % sur ESPN) et des spectateurs (+ 48 %), qui lui a permis de renégocier ses droits télé nettement à la hausse, avec un contrat record d’au moins 2,2 milliards de dollars sur 11 ans (1,94 milliard d’euros) à partir de 2026.