L’ex-attaquant de l’équipe de France de football Wissam Ben Yedder (19 sélections, trois buts) a été condamné, mercredi 3 septembre, par le tribunal correctionnel de Nice à 90 000 euros d’amende pour des violences psychologiques contre son épouse, avec laquelle il est en instance de divorce. Absent au rendu du délibéré, le joueur va faire appel, a annoncé son avocate, Marie Roumiantseva.
En mai, l’audience avait longuement évoqué la relation entre le joueur et son épouse, dont il est séparé de fait depuis mai 2023. Lui avait dit s’être senti trahi par son agent et son gestionnaire de fortune et avoir soupçonné sa femme de s’être entendue avec eux. Celle-ci avait dénoncé un comportement irrespectueux, froid, agressif, humiliant, des propos et des gestes menaçants.
Le tribunal a déclaré le joueur coupable, rappelant la violence des propos, l’humiliation de l’épouse, trompée alors même qu’elle était enceinte, ou encore sa dépendance financière au regard de leur train de vie : elle avait arrêté de travailler alors qu’il gagnait à l’époque 600 000 à 700 000 euros par mois à Monaco.
Actuellement sans club
Le parquet avait requis huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Ben Yedder a finalement été condamné à 150 jours-amendes à 600 euros et à verser plus de 60 000 euros à son épouse, une moitié en réparation des dommages et l’autre en frais de justice.
Actuellement sans club après l’expiration en juin 2024 de son contrat avec Monaco, et malgré un court passage au Sepahan FC, en Iran, au printemps, Wissam Ben Yedder fait désormais davantage parler de lui devant les tribunaux.
Après une condamnation en Espagne pour fraude fiscale lorsqu’il jouait à Séville, il a été jugé à l’automne 2024 pour des violences sexuelles sur une jeune femme lors d’une nuit alcoolisée quelques mois plus tôt. Condamné à deux ans de prison avec sursis, il a fait appel. Il est également mis en examen pour viol, tout comme son frère Sabri, après des accusations de deux jeunes femmes rencontrées lors d’une soirée à l’été 2023, que les deux hommes contestent. Fin mai, le parquet de Nice a requis un procès dans cette affaire, et il revient désormais au juge d’instruction de décider d’un éventuel renvoi devant la cour criminelle.