Jusqu’à fin 2024, dans les semaines qui ont suivi la chute de l’ancien régime de Bachar Al-Assad, le 8 décembre, renversé par l’offensive militaire d’une coalition de groupes islamistes emmenée par le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), les habitants de Damas pouvaient les voir déambuler en petits groupes aux abords de la mosquée des Omeyyades. Ils venaient saluer l’iconique édifice religieux du VIIIe siècle pour « célébrer » leur victoire. Depuis, les combattants étrangers alliés ou membres de HTC se faisaient discrets, leurs groupes restant cantonnés dans le nord-ouest du pays. Jusqu’aux massacres perpétrés contre les populations alaouites sur la côte syrienne entre les 6 et 9 mars par des factions islamistes issues du nouveau pouvoir, parmi lesquelles la présence d’étrangers au sein des assaillants a été dénoncée par les habitants, dont des témoins interrogés par Le Monde.
Au nombre de plusieurs milliers dont quelques dizaines de Français, leur plus gros contingent est issu du Parti islamique du Turkestan (PIT). Formé au Pakistan par des membres de l’ethnie ouïgoure en 1997, le PIT avait développé des liens avec les talibans et Al-Qaida. Nombre de ces hommes se sont ensuite déplacés vers le front syrien, notamment après que le Pakistan a lancé entre 2014 et 2016 une campagne militaire contre les groupes combattants dans ses zones tribales.
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