Tout avait bien mal commencé… Au téléphone, Dominique Lebrun nous remonte poliment les bretelles, ce matin d’octobre 2023, avec la fermeté de l’institutrice qu’elle est en temps normal, quand elle ne se consacre pas à chapeauter – sur le plan administratif – la carrière sportive de ses garçons, Alexis et Félix. Diable ! Quel impair avons-nous commis ?
Celui-ci : avoir pensé qu’il serait possible d’interroger à l’occasion d’un seul déplacement à Montpellier tous ceux qui gravitent autour des prodiges du tennis de table français : elle et son mari Stéphane (ex-7e joueur français), leur coach, Nathanaël Molin, leur préparateur physique, Jérémy Surault, le président de leur club, Alain Lauferon. Ceci en marge d’un match de championnat de France, au lendemain duquel on rêvait également de s’entretenir avec les deux pépites – pourquoi pas dans la maison familiale de Saint-Gély-du-Fesc (Hérault), tant qu’on y était…
« Vous en demandez trop », nous sermonne en substance et à raison la maman attentionnée. Dans sa voix, on comprend qu’il n’est pas seulement question d’agenda surchargé ou de bulle protectrice à l’entame d’une saison qui se terminera par les Jeux olympiques. Aurions-nous été aussi exigeant avec un sport moins médiatisé que le ping-pong ? Bonne question. Coulpe battue, les rendez-vous vont malgré tout se succéder dans les travées d’un gymnase à l’atmosphère bouillonnante, laissant augurer de la frénésie qui se cristallisera par la suite autour des frères à lunettes.
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