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Histoires Web jeudi, septembre 4
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Déjà condamné en février 2021 à douze ans de prison pour le viol de onze femmes, Lionel Charvin retourne, jeudi 4 septembre, dans le même box des accusés, devant la même cour criminelle départementale de l’Hérault, pour le viol de six autres femmes. Cet homme, sage-femme de profession, imposait des masturbations vaginales aux patientes dans le cadre du suivi de leur grossesse.

Comme il l’a expliqué au cours de la deuxième instruction, il voulait « donner du plaisir aux femmes », une pratique qui n’était justifiée par aucun but médical. Oui, il a bien profité de sa position de praticien auprès de « beaucoup » de femmes, « une cinquantaine », qu’il ne peut nommer, reconnaît-il, mais qui sont autant de victimes d’un violeur désormais en série.

En février 2021, la médiatisation du premier procès du maïeuticien déclenche une nouvelle vague de plaintes. En six mois, dix de ses anciennes patientes franchissent la porte du commissariat de Montpellier pour raconter les violences commises par ce soignant de 54 ans et leurs graves conséquences sur la suite de leur existence.

« Il n’y avait plus rien de médical »

Alors que le premier procès est en cours, Alice (tous les prénoms des victimes ont été modifiés) décrit son suivi par Lionel Charvin pour sa première grossesse. A l’époque enceinte de six mois, elle se souvient de ses doigts gantés à l’intérieur de son vagin, de ses va-et-vient frénétiques pendant de longues minutes : elle sent tout de suite qu’il outrepasse ses limites, mais peine à protester, paralysée par la posture de supériorité qu’affiche le praticien. D’après son compagnon de l’époque, elle rentre chez elle « complètement bouleversée ».

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Ce n’est qu’à la naissance de son deuxième enfant, avec une autre sage-femme qui ne fait rien de tout ça, qu’elle prend conscience qu’il l’a violée. Elle en conserve de douloureux symptômes : peur des rapports sexuels, reviviscences traumatiques quand ils ont lieu et anorgasmie. Aux enquêteurs, son ancien conjoint dépeint les années de souffrance du couple. Il leur remet une lettre rédigée à l’attention de l’homme sage-femme – « Vous avez violé la femme que j’aime », commence-t-il.

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