Né à Figeac (Lot), le déchiffreur des hiéroglyphes quitta la ville quercinoise à l’âge de 10 ans pour Grenoble puis Paris, avant d’y être assigné à résidence en 1816-1817 pour expier ses sympathies napoléoniennes. La maison de son père libraire est devenue un musée qui ne se limite pas à l’égyptologie et au parcours du génie figeacois, mais explore toute la richesse des écritures du monde. Place Champollion, de la terrasse du café du même nom, on a une belle vue sur la façade de pierre de cet édifice médiéval doublée, à l’arrière, d’une paroi de cuivre aux 1 000 caractères typographiques polyglottes.
A l’intérieur, le parcours commence par l’exploration de signes mystérieux dont on a, au début du XIXe siècle, perdu la clé. Jean-François Champollion a l’intuition qu’il s’agit d’un système mixte : les hiéroglyphes figurent à la fois des images et des sons. Grâce à une copie de la pierre de Rosette, stèle trilingue découverte par Bonaparte en Egypte en 1799, il décode le 14 septembre 1822 le nom de Ramsès, inscrit dans un cartouche. Tout cela est raconté au rez-de-chaussée, agrémenté de reliques : momie et sarcophage évocateurs, bandelettes de lin hiéroglyphées, statue d’Horus à tête de faucon, ouchebtis funéraires (statuettes placées dans la tombe avec le défunt)…
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