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Quand Vladimir Poutine foule le sol américain pour rencontrer Donald Trump, à Anchorage, en Alaska, le 15 août, le monde retient son souffle. Trois semaines plus tard, la guerre en Ukraine s’enlise, et le chef du Kremlin a renoué avec une stratégie d’ambiguïté. Les rumeurs de cessez-le-feu et l’accalmie militaire qui avaient précédé le sommet avec le président américain n’ont été que passagères. Depuis, les attaques se sont intensifiées.

Dans la nuit du 20 au 21 août, un missile s’est abattu sur l’usine américaine Flex, près de Moukatchevo, dans l’ouest de l’Ukraine. Une semaine plus tard, Kiev était la cible de bombardements meurtriers, au cours desquels au moins vingt-trois civils ont été tués, tandis que les locaux de la délégation de l’Union européenne (UE) et du British Council étaient endommagés. Cela n’a pas empêché le Kremlin de déclarer dans la foulée qu’il restait « intéressé par la poursuite des négociations », tout en précisant que les frappes continueraient « afin d’atteindre les objectifs fixés par des moyens politiques et diplomatiques ».

Le 3 septembre, le président russe occupait une place d’honneur à la tribune du défilé militaire organisé, à Pékin, par son homologue chinois et « vieil ami », Xi Jinping, en compagnie de vingt-quatre autres dirigeants étrangers. Le lendemain, alors qu’à Paris se réunissait la coalition des volontaires autour du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine a averti que toute force occidentale déployée en Ukraine à titre de garantie de sécurité serait une « cible légitime » pour l’armée russe. Après Pékin et un détour par un forum économique à Vladivostok, il a achevé sa tournée asiatique comme s’il revenait aux affaires courantes, affranchi de l’isolement auquel les Occidentaux avaient voulu le contraindre.

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Depuis les « retrouvailles » en Alaska entre les deux puissances riveraines du détroit de Béring, le flou diplomatique entretenu par Moscou exacerbe les inquiétudes européennes. Le « cher voisin », lancé par le maître du Kremlin au locataire de la Maison Blanche, sur le tarmac d’Anchorage, a laissé un goût amer dans les pays frontaliers de la Russie.

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