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Est-ce que ce sont les images de l’opération militaire menée par Israël dans la bande de Gaza, abondamment relayées par les médias allemands ? Ou les derniers sondages soulignant le sentiment d’hostilité croissant des Allemands envers Israël ? Le chancelier conservateur Friedrich Merz (Union chrétienne-démocrate, CDU), en fonction depuis trois semaines à peine, a en tout cas tenu, ces derniers jours, des propos inhabituellement critiques envers le gouvernement israélien.
« Je ne comprends franchement plus quel est l’objectif de l’armée israélienne, qui inflige de telles souffrances à la population civile, a affirmé Friedrich Merz, lundi 26 mai, lors d’une conférence à Berlin. Cela ne peut plus être justifié par une lutte contre le terrorisme du Hamas. » Le lendemain, il confirmait ces déclarations lors d’un déplacement en Finlande : « Les frappes militaires massives menées par les Israéliens sur la bande de Gaza ne revêtent plus aucune logique pour moi. Je les vois d’un œil très, très critique. »
L’Allemagne est confrontée à un « dilemme » entre deux principes fondamentaux auxquels elle est attachée, a commenté de son côté le ministre des affaires étrangères, Johann Wadephul (CDU) : le soutien à l’Etat d’Israël, qui reste sous la menace d’attaques des pays voisins, d’une part ; le respect des droits de l’homme et du droit international, de l’autre. « Notre lutte déterminée contre l’antisémitisme et notre soutien total au droit d’exister et à la sécurité de l’Etat d’Israël ne doivent pas être instrumentalisés au profit du conflit et de la guerre actuellement menée dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré à la chaîne WDR.
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