Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an, a annoncé, mercredi 26 novembre, le ministère de l’intérieur.
Le nombre de victimes enregistrées en France « a doublé depuis 2016 », précise dans un communiqué le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui inscrit cette hausse dans le « contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes ».
Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %), alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %), relève le SSMSI.
Selon le ministère de l’intérieur, les deux tiers des violences conjugales (64 %) consistent en des violences physiques. Trente-deux pour cent des victimes ont subi des violences verbales ou psychologiques, dont du harcèlement moral (17 %), des menaces (12 %), des atteintes à la vie privée (1 %) ou des injures et diffamations (1 %). Quatre pour cent ont été victimes de violences sexuelles.
Pour 2 % des victimes de harcèlement moral, les faits ont mené au suicide ou à une tentative de suicide, précise le SSMSI.
Comme en 2022, le Pas-de-Calais, la Réunion, le Nord, la Somme et la Seine-Saint-Denis « figurent parmi les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes » âgées de 15 à 64 ans, selon le ministère.