Reconnaissables entre mille, quelques notes de cuivres triomphants ont suffi à lancer la fête. Ce 19 janvier, au sein du Capital One Arena de Washington, les admirateurs de Donald Trump célèbrent sa réélection à la veille de sa prestation de serment. Pour ce barnum en forme de best of d’une campagne électorale qui l’a vu battre largement son adversaire démocrate, Kamala Harris, le président élu rejoue pour ses supporteurs quelques-uns de ses meilleurs gimmicks.
Après qu’il a fait monter sur scène et applaudir l’homme d’affaires Elon Musk et son fils X, déclaré « la fin de longues années de déclin américain », voilà que retentit YMCA, ce tube des Village People devenu l’hymne du mouvement MAGA (« Make America Great Again »).
Nuée de téléphones au garde-à-vous. Donald Trump, cravate rayée rouge, esquisse quelques pas de danse : bassin qui chaloupe, bras qui battent mécaniquement la cadence. Il est rejoint sur scène par un Indien, un motard, un ouvrier du bâtiment, un militaire et un policier. « It’s fun to stay at the YMCA », chante le boys band en mimant les lettres YMCA avec les bras.
Depuis l’assistance, Jonathan Belolo observe la scène avec amusement. Il est l’un des deux fils d’Henri Belolo qui a produit les neuf albums du groupe de 1977 à 1985 au sein de son label indépendant, Scorpio Music. Look savamment négligé de « bobo parisien » au milieu des nouvelles élites trumpistes en costumes cravates sévères, le quarantenaire a accompagné le groupe Village People réuni pour les festivités entourant l’investiture du 47e président des Etats-Unis.
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