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Ce matin, dans les cuisines du restaurant Halo (Paris 2e), le look de Victor Blanchet, derrière les fourneaux, évoque davantage celui d’une star de la pop que d’un cuisinier en toque. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, le chef porte une paire de baskets blanches, un jeans à motifs en damier et un long tablier de cuir noir noué sur un maillot de football américain aux couleurs de l’équipe des Cleveland Browns. Notre hôte arbore également des avant-bras tatoués, des boucles d’oreilles solidement harnachées, un bouc des plus soignés. Et, autour de son cou, un enchevêtrement de chaînes dorées, de pendentifs et de colliers.
Un rapide coup d’œil à son compte Instagram – où les photos de ses créations culinaires côtoient ses goûts en matière de musique et de fringues – conforte dans cette idée que les chefs sont devenus des figures culturelles inspirantes, au même titre que les artistes et les acteurs, les athlètes et les chanteurs. Derrière son style vestimentaire, empreint de références au rap et à la pop culture américaine (« une grande source d’inspiration et d’identification », confie-t-il), se cache surtout l’un des jeunes chefs les plus prometteurs de sa génération.
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