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« Journée détente avec le soleil dehors, un petit peu de vent genre 25-26 nœuds [près de 50 km/h] et une vitesse à 31-33 [nœuds, plus de 60 km/h], autant dire que j’ai mis la ceinture de sécurité, journée parfaite pour une sieste, j’ai hâte d’essayer, allez à plus tard, ciao. »

En tête de la 10e édition du Vendée Globe avec une cinquantaine de milles d’avance sur Thomas Ruyant (Vulnerable), deuxième, et Sébastien Simon (Groupe-Dubreuil), troisième, Charlie Dalin, 40 ans, les cheveux collés par la sueur à l’appuie-tête de son siège baquet monté sur amortisseurs, ironise, dans une vidéo tressautante du 26 novembre, sur son quotidien à bord de Macif-Santé-Prévoyance, son monocoque à foils de 18 mètres.

« C’est vraiment une course de vitesse… Je n’aime pas trop ce groupe qui bombarde n’importe comment ; j’en fais partie, hein, mais je trouve qu’on ne va pas pouvoir durer comme ça deux mois ! », renchérit, le même jour, Yoann Richomme, 41 ans, actuel quatrième sur Arkéa-Paprec.

Dans l’Atlantique Sud, sur leurs foils – ces bateaux dotés d’appendices latéraux leur permettant de voler au-dessus des flots –, les leaders de cette course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance partie des Sables-d’Olonne (Vendée), le 10 novembre, font route directe sur le cap de Bonne-Espérance avec la sensation de vivre dans un shaker. Son franchissement, qui marquera, vendredi 29 ou samedi 30 novembre, l’entrée dans les redoutables mers du Sud, devrait mettre leurs organismes à plus rude épreuve encore. Au possible détriment de leur intégrité physique.

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« Des lésions plus importantes »

« Jusqu’ici, à part de gros hématomes dus à des chutes, rien de grave, mais les réflexes des marins vont être ralentis par la dette de sommeil qui s’installe après près de trois semaines de course, et nous nous attendons à avoir davantage de traumatologie », relève Laure Jacolot, urgentiste, médecin du sport et référente de l’équipe médicale qui veille à distance sur les 39 concurrents encore en course depuis l’abandon, le 15 novembre, de Maxime Sorel (V and B-Monbana-Mayenne), blessé à une cheville.

La médecin, qui assure depuis dix-sept ans le suivi des navigateurs de haut niveau au Pôle national d’entraînement Finistère course au large, a constaté « ces quatre dernières années » une « nette évolution des pathologies et de la traumatologie » liée à l’essor des « foileurs ». Avec 25 unités sur 40 au départ cette année, ces bolides composent plus de 60 % de la flotte de ce Vendée Globe.

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