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Histoires Web samedi, janvier 11
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Comment dire l’enchantement d’un spectacle irracontable, à quoi seules peuvent se comparer les créations du Théâtre du Radeau de François Tanguy ? Un radeau, ce Velvet, présenté à la Commune d’Aubervilliers, en est un, une oasis au milieu du chaos, pour laisser libre cours au rêve, traverser le miroir et fuir les ravages d’un réalisme pesant et sans imagination. A l’image du velours qui donne son titre au spectacle, Velvet semble taillé dans l’étoffe même du théâtre, et dans celle du temps.

La metteuse en scène Nathalie Béasse travaille en peintre, fait tressaillir l’invisible, orchestre un ballet de rideaux, de toiles peintes et de pendrillons d’une beauté somptueuse. Rien ne pèse ni ne pose dans ce spectacle où, pourtant, passent mille évocations de nos temps mauvais. Des femmes se débarrassent des oripeaux qui les écrasent pour revêtir des cuirasses protectrices, qui n’arrêteront pas les blessures. Elles apparaissent, fugacement, comme des Belles au bois dormant ou des Blanche-Neige envoyant valser la cruauté des archétypes qui les étouffent, libérant une sauvagerie salvatrice.

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