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Histoires Web dimanche, juin 30
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LA LISTE DE LA MATINALE

Rêver sous les étoiles ou sous la lune avec Van Gogh, admirer la modernité des porcelaines chinoises, voir toutes les facettes de Miro ou d’Henri Cartier-Bresson : autant de suggestions pour un été artistique.

La « Nuit étoilée » de Van Gogh fait des émules à Arles

Elle est revenue ! Peinte sur les bords du Rhône, à Arles, en 1888, La Nuit étoilée a quitté le temps d’un été le musée d’Orsay pour revenir à son point d’origine. Pour célébrer dignement ce « poème cosmique » de Vincent van Gogh, la fondation arlésienne qui porte son nom convoque supernovæ, voies lactées et constellations telles que les contemplent les artistes, d’Edvard Munch et Georgia O’Keeffe à Lee Bontecou. Evocation de cette fin de XIXe siècle où l’astronomie devenait une science populaire, l’exposition rappelle l’influence de l’expert stellaire Camille Flammarion, et rassemble une série stupéfiante d’Etienne Léopold Trouvelot, son contemporain : inspiré par le ciel qu’il observait depuis la lunette de Harvard, il dessine dans le pastel éruptions solaires et nébuleuses. Assurément une des révélations de cette balade nocturne. Mais les artistes d’aujourd’hui sont tout autant inspirés par les cieux : tournesols d’argent de Dove Allouche, évocation sublime des Alyscamps par Djabril Boukhenaïssi, collages de Jean-Michel Alberola, nous rappellent avec pertinence ce conseil d’Aragon : « Laissons entrer l’infini. » E. Le.

« Van Gogh et les étoiles », Fondation Van Gogh, Arles. Jusqu’au 8 septembre.

Le chemin de croix de Kader Attia à Montpellier

« Demo(n)cracy », 2009 , de Kader Attia. Sculpture murale : peinture et néon.

Première grande exposition de Kader Attia en France depuis celle qui s’était tenue au Mac Val de Vitry-sur-Seine en 2018. Celle-ci, comme la précédente, répond aux sollicitations de l’architecture. Le Mo. Co étant fait de plusieurs niveaux superposés, reliés entre eux par des escaliers, l’artiste s’est souvenu de la Divine Comédie de Dante, mais en y introduisant une modification d’importance : le paradis est en bas. Le parcours commence donc par le purgatoire : un ensemble d’œuvres qui, de l’objet détourné à la vidéo et à l’installation, donnent à voir quelques-uns des vices des sociétés contemporaines. Un deuxième, à l’étage en dessous, précipite en enfer, dans les horreurs des guerres, sujet malheureusement inépuisable. Il faut le traverser pour s’enfoncer encore plus bas et atteindre ce qui serait une version contemporaine du paradis : un monde où le genre humain et la nature trouveraient un équilibre. La construction de l’exposition affirme ainsi que la création artistique, pour Attia, ne se comprend ni sans une pensée des événements historiques, ni sans une aspiration spirituelle. Ph. D.

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