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« Je me réjouis de la dynamique du cyclisme féminin », s’est félicité David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale (UCI), devant un parterre d’élus locaux, réunis dans l’hôtel de ville de Vannes, jeudi 17 avril. A cent jours du départ de la quatrième édition du Tour de France Femmes (26 juillet-3 août), qui sera donné dans la préfecture du Morbihan, le dirigeant français s’est félicité de l’engouement qui entoure l’épreuve.

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Un constat partagé par Marion Rousse, la directrice de course : « Nous sommes impressionnés par le nombre de suiveurs sur les bords de la route, qui ne cessent d’augmenter. » En sommeil pendant trente-trois ans, la Grande Boucle version féminine a fait son retour au calendrier, en 2022. « Il nous fallait une grande course internationale pour entrer dans le quotidien des Français. Ma plus grande fierté est de voir les jeunes filles s’imaginer un jour cycliste professionnelle et participer au Tour », poursuit l’ancienne coureuse. La progression du cyclisme féminin s’est accompagnée d’une professionnalisation. En huit ans, le salaire moyen des coureuses est passé de 8 000 euros à 96 000 euros, assure David Lappartient – qui dirige également le Comité national olympique et sportif français.

S’il est difficile d’évaluer le nombre de spectateurs massés sur le parcours, le Tour de France 2024 a battu tous les records, se félicitent les organisateurs. Le scénario y a contribué puisque la Polonaise Katarzyna Niewiadoma a remporté l’édition pour quatre secondes devant la Néerlandaise Demi Vollering, vainqueure en 2023. « Il y a bien plus de suspense lors des courses féminines que masculines », s’amuse Marion Rousse, mettant en avant la supériorité du Slovène Tadej Pogacar, triple vainqueur du Tour de France (2020, 2021, 2024), ou du Néerlandais Mathieu van der Poel, qui s’est imposé il y a peu dans le Paris-Roubaix.

« On va chercher les cols mythiques »

D’autant que la densité du peloton sera encore renforcée cet été, avec la présence de la championne tricolore tous terrains, Pauline Ferrand-Prévot, enfin sacrée championne olympique de VTT aux Jeux de Paris 2024. La Française de 33 ans a annoncé son retour sur route en 2025, sous les couleurs de l’équipe Visma-Lease a Bike, avec l’objectif de remporter le Tour de France.

Vainqueure en solitaire de l’« enfer du Nord », samedi 12 avril, pour sa première participation, l’ancienne vététiste pourrait devenir la première tricolore à remporter la Grande Boucle. « Depuis quarante ans, nous sommes à la recherche d’une victoire chez les hommes [Bernard Hinault est le dernier français à avoir remporté la grand-messe du cyclisme, en 1985], et il y a fort à parier qu’elle arrive d’abord chez les femmes », prédit Marion Rousse.

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Cette quatrième édition, longue de neuf étapes – un record depuis le retour de la course –, pourrait convenir au profil de Pauline Ferrand-Prévot. Après trois jours difficiles en Bretagne – « terre de vélo et passage incontournable », selon les mots du maire de Vannes, David Robo –, le peloton féminin se dirigera vers l’est de l’Hexagone, avec l’ascension des cols du Granier (8,9 km à 5,4 %), de Joux-Plane (11,6 km à 8,5 %) et de la Madeleine (18,6 km, à 8,1 %). « L’objectif, c’est de s’inscrire dans la légende du Tour, donc on va chercher les cols mythiques », explique, avec optimisme, Franck Perque, directeur de course.

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Signe de l’enthousiasme que soulève le cyclisme féminin, les curieux se sont rassemblés sur le parvis de l’hôtel de ville de Vannes. Sous un soleil printanier, Marion Rousse a déambulé avec peine dans les étroites rues de la vieille ville. La consultante télévisée, rompue à l’exercice, a enchaîné les photos avec les passants. « La mayonnaise est en train de prendre », s’enthousiasme Marion, 37 ans. Si elle ne se passionne pas pour le sport, cette Vannetaise entend bien suivre le Tour de France Femmes.

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