Sous le feu des critiques après un été qui a donné à voir une Europe faible, notamment face aux Etats-Unis de Donald Trump, Ursula von der Leyen s’est efforcée de lancer un appel au combat et à l’unité, mercredi 10 septembre. « Dans un monde où nombre de grandes puissances [lui sont] ouvertement hostiles (…) où règnent les ambitions et les guerres impérialistes, (…) l’Europe doit se battre », a affirmé la présidente de la Commission, lors de son discours sur l’état de l’Union, au Parlement européen à Strasbourg. « Allons-nous simplement nous battre entre nous ? Nous laisserons-nous paralyser par nos divisions ? », a-t-elle poursuivi.
Il est un sujet sur lequel elle a décidé, mercredi, de passer outre ces divisions : celui de la guerre menée par Israël à Gaza depuis près de deux ans en riposte à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, et contre laquelle les manifestations se multiplient sur le Vieux Continent. Au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du mouvement islamiste palestinien, elle se savait attendue sur l’avenir du territoire palestinien et pouvait difficilement rester en retrait, comme elle l’a fait jusqu’ici. « Ce qui se passe à Gaza est inacceptable » et « nos citoyens se demandent jusqu’à quel point la situation doit empirer avant qu’une réponse unie soit apportée », a-t-elle reconnu.
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