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Histoires Web samedi, juin 14
Bulletin

Enseignant-chercheur à Sciences Po Bordeaux et à Bordeaux Sciences Agro, Pierre Blanc est l’auteur de Géopolitique et climat (Presses de Sciences Po, 2023).

La Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) à Nice démontre-t-elle que la diplomatie environnementale et climatique tient le choc dans un contexte de crises géopolitiques multiples (Gaza, Ukraine, Trump…) ?

Les avancées de l’UNOC 3 montrent une certaine vivacité du fonctionnement multilatéral. Soixante Etats se sont engagés dans le processus de ratification du traité sur la haute mer ou l’élargissement des aires protégées. C’est loin d’être anodin. Tout cela n’est bien sûr qu’un jalon sur un chemin long et sans doute très escarpé. La résurgence de la guerre interétatique entre l’Ukraine et la Russie, l’assaut des mouvements nationaux-populistes qui prennent les démocraties à revers, et l’incandescence identitaire dans la Corne de l’Afrique, au Sahel, au Proche et au Moyen-Orient… Le multilatéralisme est profondément bousculé par le retour du paradigme identitaire dans plusieurs endroits du monde.

Malgré ce contexte, les sommets environnementaux s’enchaînent et montrent une certaine résilience. Ce n’est pas parce que les Etats-Unis et la Russie s’enferment que toute la planète se trouve paralysée. La plupart des pays souffrent de la dégradation de l’environnement et ils demandent à avoir voix au chapitre. On le voit particulièrement sur le climat, dont les changements ont des conséquences dans beaucoup de régions et obligent des Etats à faire entendre leurs exigences contre l’immobilisme. On le voit aussi avec l’océan, dont beaucoup de pays côtiers subissent la dégradation, que ce soit au travers de la pêche ou de la pollution.

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