L’extension des aires marines protégées françaises promise par le gouvernement les samedi 7 et dimanche 8 juin est-elle une vraie annonce ? Entraînera-t-elle de nouvelles restrictions et interdictions de chalutage de fond pour les pêcheurs ? A Nice, où se tient depuis lundi la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), les ONG de défense de l’environnement contestent avec vigueur l’ampleur des mesures annoncées par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche. Une mesure dont les représentants des pêcheurs reconnaissent eux-mêmes, dans un courrier interne auquel Le Monde a pu avoir accès, l’impact très limité sur leur pratique d’ici à fin 2026.
A l’origine de l’imbroglio, l’entretien accordé à la presse régionale par Emmanuel Macron, samedi 7 juin, à l’avant-veille de l’ouverture de la conférence. Le chef de l’Etat promet des « annonces » lors du sommet et déclare qu’il faut, par endroits, « limiter l’activité » des chalutiers de fond, critiqués en raison des dommages qu’ils occasionnent aux écosystèmes du fond de l’océan. Il semble alors, au moins en partie, donner raison aux associations de protection de l’environnement qui, depuis des mois, réclament l’exclusion de ces engins des aires marines protégées – des zones de régulation censées protéger la biodiversité.
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