Le port de Nice baigne dans une sorte d’effervescence. De mardi 3 à vendredi 6 juin, 2 000 chercheurs spécialistes de l’océan y enchaînent présentations et posters au One Ocean Science Congress, préambule scientifique à la Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC). Celle-ci réunira, à partir de lundi 9 juin, des chefs d’Etat et ministres du monde entier. Ils auront entre les mains une liste de dix recommandations, établie au nom de la communauté scientifique réunie à Nice et conçue comme un « cadre d’action pour garantir que la science reste au cœur des efforts visant à assurer un avenir durable aux océans et à l’humanité ».
Ce texte de 16 pages, signé par les 18 membres du comité scientifique du congrès et rendu public le 5 mai, recommande notamment de « suspendre les activités nuisibles dans l’océan profond, tout en améliorant les connaissances nécessaires pour permettre des usages durables et équitables ». Les scientifiques recommandent une approche « de précaution ». Des activités comme l’extraction d’hydrocarbures en mer ou le chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son abrasion du plancher océanique, sont ainsi considérées comme étant à « réévaluer » – à l’instar de l’exploitation des fonds marins.
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