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La première provocation a eu lieu le 30 janvier, dans les locaux de Sciences Po Lille, lors d’une simulation de séance de l’Assemblée nationale, menée par l’association Le Parlement des étudiants, sur l’égalité réelle. Le débat devient rapidement « houleux, jusqu’à des insultes du type “connasse” », raconte un étudiant (qui souhaite rester anonyme). La séance est alors suspendue et « l’association demande aux étudiants injurieux de sortir ». A ce moment, deux des étudiants concernés, issus du groupe le plus à droite du parlement fictif, font des saluts nazis.

Dès le lendemain, Etienne Peyrat, le directeur de l’Institut d’études politiques de Lille, ouvre une enquête interne et les deux étudiants sont vite identifiés. Ils sont issus de « l’Espol [Ecole européenne de science politique et sociale], raconte M. Peyrat. On a donc décidé, conjointement avec le directeur de l’Espol, de porter plainte contre eux deux pour apologie de crime de guerre et crime contre l’humanité, par obligation morale, politique et citoyenne ». L’enquête est en cours. Contacté, le procureur de Lille n’a pas donné suite à nos sollicitations.

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