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La plainte aura finalement débouché sur un partenariat. Le géant de la musique Universal Music Group (UMG) et la start-up Udio ont annoncé, dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 octobre, avoir trouvé un accord dans le cadre d’un litige sur la violation des droits d’auteur, grâce à un règlement à l’amiable dont le montant n’a pas été précisé. Dans le même temps, ils ont annoncé s’allier pour lancer une plateforme de création musicale par intelligence artificielle (IA), ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire de la musique.

« La nouvelle plateforme, qui sera lancée en 2026, sera alimentée par une technologie d’IA générative de pointe qui sera formée sur de la musique autorisée et sous licence », ont déclaré les deux entreprises américaines dans un communiqué. « Le nouveau service d’abonnement » permettra aux utilisateurs de « personnaliser, diffuser et partager de la musique de manière responsable, sur la plateforme Udio », ont-ils expliqué. Son fonctionnement n’a pas encore été précisé, mais il soulève des questions sur la liberté d’adhésion des artistes, le niveau de rémunération ou encore la diffusion des musiques qui seront générées sur la plateforme.

C’est en tout cas la première fois qu’un tel accord est conclu : il résulte des négociations menées par la première major mondiale pour encadrer l’utilisation de son catalogue de stars, dont Taylor Swift, The Weeknd, Lady Gaga, avec des licences, sésames pour utiliser la musique dans un cadre légal.

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Bras de fer

L’industrie musicale est engagée dans un bras de fer avec les entreprises de musique générée par IA, accusées d’un pillage massif d’œuvres protégées, en violation des droits d’auteur, donc sans rémunérer les ayants droit des titres sur lesquelles leurs outils d’IA ont été entraînés.

La Recording Industry Association of America, organisation interprofessionnelle américaine, a ainsi intenté en juin 2024 une action en justice contre Udio et son concurrent Suno. Des négociations ont été entamées en parallèle entre les trois majors – Universal, Warner et Sony – et ces entreprises. Ce sont ces tractations qui ont abouti au partenariat entre UMG et Udio.

Les organismes qui représentent les ayants droit, comme la Sacem en France, demandent une régulation plus stricte des entreprises d’IA pour rémunérer les auteurs et compositeurs de musique sur laquelle elles s’entraînent. Mais celles-ci s’abritent régulièrement derrière le « fair use », une exception au droit d’auteur permettant, dans certaines circonstances, l’utilisation non consentie d’une œuvre.

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Le Monde avec AFP

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