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L’histoire avec un grand H résonne parfois curieusement avec l’histoire intime. Ce ne sont ni les certificats médicaux, ni les mains courantes déposées au commissariat, ni les récits des violences subies qu’elle consignait pourtant dans ses carnets qui ont permis à Frédérique Neau-Dufour de faire face à ce qu’elle endurait dans son couple. Paradoxalement, il a fallu à cette historienne de 52 ans, habituée à se confronter aux archives, le recours à la fiction pour affronter sa propre histoire.
En septembre 2022, elle publie La Villa des genêts d’or (La Nuée bleue), un roman qui retrace le destin d’un lieu très particulier, pris dans le tumulte du XXe siècle. Une villa nichée dans un écrin de verdure proche d’une petite station de ski située dans la haute vallée vosgienne de la Bruche qui, après la victoire de l’Allemagne nazie et l’annexion de l’Alsace, devient le Konzentrationslager Natzweiler-Struthof. L’unique camp de concentration implanté en France par les autorités allemandes en 1941.
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