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Carnet de bureau. Suppression des jours fériés, monétisation des congés payés, réduction d’indemnisation des arrêts maladie, ruptures conventionnelles : autant de dossiers sources d’incertitudes mis sur la table par les projets gouvernementaux. Il faut s’intéresser aux sujets minuscules du monde du travail pour trouver enfin des éléments encore stables dans les entreprises en cette rentrée 2025.

La fiche de paie sera maintenue en l’état jusqu’en 2027, indique un arrêté du 11 août 2025. Ouf ! Jusqu’au 1er janvier 2027, les manageurs n’auront pas à s’en préoccuper et les salariés sont assurés de retrouver sur leurs bulletins de paie les informations habituelles : salaire, cotisations sociales, prélèvement à la source… quelques repères dérisoires dans une ambiance de chaos.

Depuis les annonces de la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, au mois de juillet, le calme n’est revenu ni dans les directions des entreprises ni du côté des salariés. « Ajouter du chaos au chaos ne réglera rien », a mis en garde le président du Medef le 27 août, premier jour de la Rencontre des entrepreneurs de France. Patrick Martin en a appelé à la « responsabilité collective ».

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Dans les directions RH, le calendrier était déjà bien chargé avant ce désordre national : les responsables auraient dû s’atteler à la préparation du chantier sur la transparence des salaires à finaliser d’ici à juin 2026, puis à poursuivre celui de la formation des salariés à l’intelligence artificielle qui se propage largement sans attendre, en plus des gros dossiers habituels de la rentrée de septembre – à commencer par la révision des politiques de recrutement, pour tenir compte du refroidissement du marché du travail.

« L’inconnu ne paralyse pas l’action »

Pourrait-on traverser ce chaos sans sombrer dans le pessimisme et revoir, enfin, le ciel au bout du tunnel ? Inspirée des sciences exactes, la théorie du chaos est devenue populaire dans les années 1990 sous le nom d’« effet papillon », dont le battement d’ailes à Rio de Janeiro peut affecter la température à New York six mois plus tard. Elle a été d’un secours précieux en management pour gérer des situations complexes à l’évolution imprévisible : la crise financière de 2008 et la crise sanitaire de 2020.

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