L’homme s’habitue à tout, même à l’exceptionnel. Comme un trapéziste qui enchaîne les saltos avec une facilité déconcertante, l’électronicien américain Nvidia épate encore mais ne surprend plus. L’important était qu’il évite la chute. Mission accomplie avec les résultats de son dernier trimestre fiscal, achevé fin janvier. Ils sont tout aussi exceptionnels que les précédents.
Les ventes et les résultats ont progressé de 80 % par rapport à la même période de l’année précédente. Son chiffre d’affaires, de 39 milliards de dollars (37,2 milliards d’euros) en seulement trois mois, est plus de six fois supérieur à celui de janvier 2023, soit 700 % de hausse en deux ans.
Il engrange désormais plus d’argent que ses deux grands concurrents Intel et AMD réunis. Et les profits ont suivi, et représentent toujours plus de la moitié des ventes (22 milliards de dollars). Probablement jamais dans l’histoire une entreprise de cette taille n’a connu une progression si foudroyante.
Les acrobates ne montent jusqu’au ciel
Celle-ci se retrouve dans son cours de Bourse, avec 3 200 milliards de dollars de capitalisation. C’est pourquoi les analystes, spectateurs de cet exploit hors norme, ont comme étouffé un bâillement. C’était prévu, c’était dans les cours. Le contraire, une déception, une chute, aurait probablement généré une crise boursière de grande ampleur, voire un krach.
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