Une première semaine diplomatique pour le chancelier Merz

Pour Friedrich Merz, c’est l’accomplissement d’une vie. Mardi 6 mai, à 9 heures, le Bundestag votera formellement pour élire à la chancellerie ce vétéran de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), âgé de 69 ans, qui convoite la fonction suprême depuis le début de sa vie politique. Une consécration pour l’éternel rival d’Angela Merkel, dont la résurrection tant de fois annoncée avait fini par paraître impossible.

La majorité absolue nécessaire pour l’élection du chancelier ne fait aucun doute, la coalition dite « noire-rouge » de la CDU-CSU et du Parti social-démocrate (SPD), issue des élections du 23 février, rassemble 328 voix sur 630 au Bundestag. Selon le protocole, Friedrich Merz se rendra ensuite au château de Bellevue pour recevoir son acte de nomination des mains du président fédéral Frank-Walter Steinmeier, avant de revenir prêter serment au Bundestag, en demandant que « Dieu [lui] vienne en aide », comme le suggère le texte. La veille au soir, le chancelier sortant, Olaf Scholz, qui redevient simple député, aura fait ses adieux, au son de l’orchestre de la Bundeswehr qui interprétera trois morceaux de son choix, comme le veut la coutume. La liste, toujours très commentée par les observateurs, a été éventée par le Spiegel : il devrait s’agir de Respect d’Otis Redding, In My Life des Beatles et un extrait du Deuxième Concerto brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach, hommage à sa ville de résidence, Potsdam.

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