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Une marche « nocturne féministe radicale », prévue le 7 mars à Paris, a été interdite par le préfet de police, Laurent Nuñez, en raison de risques « à l’ordre public », selon un arrêté consulté mercredi 5 mars par l’Agence France-Presse (AFP).

Programmée pour rallier la gare de l’Est à la place de l’Hôtel de Ville à partir de 18 h 30, cette marche vise à revendiquer « les droits et libertés menacés par un Etat fasciste et la montée de l’extrême droite », d’après les organisatrices. Sur son compte Instagram, l’association Assemblée féministe Paris-banlieue prévoyait toujours d’organiser le rassemblement ce mercredi soir, en publiant pour les marcheuses des noms d’avocates à contacter en cas d’arrestation.

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Selon cet arrêté, la décision a été prise car cette manifestation « est de nature à troubler l’ordre public », notamment en raison des appels à rejoindre la marche de la part de collectifs pro-palestiniens Samidoun et Urgence Palestine, qui veulent organiser un cortège « pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain ».

« Il existe un risque sérieux que le message que les militants des collectifs Samidoun et Urgence Palestine entendent véhiculer conduise à heurter la communauté juive ainsi qu’à provoquer des débordements lors du rassemblement déclaré », explique encore l’arrêté. « Il existe un risque important que des propos appelant à la haine et à la discrimination soient prononcés », poursuit le document.

Une manifestation est également prévue samedi, place de la République à Paris, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, à l’appel d’associations et de collectifs comme NousToutes. Plusieurs associations et organisations syndicales appellent également à une grève féministe « du travail, des tâches domestiques et de la consommation ». Le collectif d’extrême droite Némésis a prévu de tenter de défiler dans le cortège avec l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo, ce à quoi s’opposent les organisations féministes. « On ne va pas accepter de défiler avec des groupes racistes et réactionnaires qui instrumentalisent les luttes », explique le collectif au média Street Press.

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Le Monde avec AFP

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