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Histoires Web mardi, août 26
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Un « phénomène atypique » de houle cyclonique causé dans l’Atlantique par l’ouragan Erin, qui s’est déployé au large de la Caroline du Nord autour du 20 août, va générer des vagues d’environ 5 mètres de hauteur mardi 26 et mercredi 27 août sur le littoral français, représentant une source de « risque » pour les usagers de la mer, prévient la préfecture maritime (Premar).

Selon Météo-France, la dépression « générera une houle énergétique avec des vagues de 4 à 5 mètres sur les rivages atlantiques et d’entrée de Manche, avec une élévation du niveau de la mer pouvant créer des submersions locales, notamment au moment des pleines mers, soit le matin en Bretagne, le soir en Aquitaine ». Plusieurs départements de la façade atlantique devraient être placés mardi après-midi en vigilance jaune vague-submersion.

Cette houle cyclonique, propagation de « l’onde créée par la tempête » active la semaine dernière au large de la côte est des Etats-Unis, est un « phénomène assez atypique », a expliqué le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique, qui lance un « message de prudence ».

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Le littoral sera confronté à la « combinaison d’une forte houle, d’un vent modéré, avec probablement du beau temps, contrairement aux tempêtes habituelles, note-t-il. On est encore en période estivale, donc cette combinaison de facteurs fait qu’il y a un risque que les usagers de la mer sous-estiment la situation. »

Alerte maximale aux baïnes

En outre, une alerte maximale aux baïnes, ces courants marins dangereux pour les baigneurs, a été émise pour la journée de mardi sur tout le littoral de la Nouvelle-Aquitaine. La Premar rappelle que le numéro d’appel d’urgence gratuit pour le sauvetage en mer est le 196.

Sur la réserve du banc d’Arguin, en Gironde, langue de sable longue de 4 kilomètres à l’entrée du bassin d’Arcachon, l’équipe chargée de la conservation du site a démonté la cabane accueillant ses équipes, par crainte d’une submersion, et a averti les ostréiculteurs établis sur place pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions.

« C’est surtout la puissance des vagues qui est à prendre en compte », a jugé Benoît Dumeau, conservateur de la réserve naturelle, disant redouter une nouvelle érosion de cet écosystème fragile où nichent de nombreux oiseaux, face à la célèbre dune du Pilat. Selon lui, « on est en érosion pratiquement permanente depuis maintenant trois ans ». « Comme il n’y a plus de végétation à certains endroits, dès qu’il y a du vent, ça s’érode et la marée par-dessus, ça va être assez compliqué », redoute-t-il.

Le Monde avec AFP

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