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Deux enfants et leurs parents se trouvaient dans le bâtiment de trois étages visé par une frappe israélienne, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. La frappe, effectuée par un avion de chasse, était d’une telle puissance qu’elle a entraîné la mort de dix-huit personnes, parmi lesquelles plusieurs membres du Hamas, dont le chef du camp de réfugiés et plusieurs civils.

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L’ampleur du bilan de cette frappe, le mélange entre des cibles de l’armée et les victimes civiles, le tout dans un contexte d’escalade des activités militaires israéliennes en Cisjordanie, ont fait l’objet d’une série de condamnations. La frappe a été qualifiée par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme d’« exemple clair du recours systématique à la force meurtrière par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, souvent inutile, disproportionné et donc illégal ».

L’armée de l’Etat hébreu a déclaré avoir mené cette attaque afin d’éliminer Zahi Yasser Oufi, le chef du Hamas à Tulkarem, qualifié par Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, de « terroriste avec d’importantes responsabilités ». Le 1er octobre, un attentat avait été commis à Jaffa, au sud de Tel-Aviv. Deux hommes venus de Hébron, en Cisjordanie, avaient attaqué des passants, tuant sept personnes. L’attaque avait été revendiquée par le Hamas, tout comme un autre attentat perpétré à Tel-Aviv, fin août. Le dispositif explosif de l’assaillant, caché dans un sac à dos, s’était alors déclenché, le tuant sur le coup.

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Cette possible résurgence d’attentats sur le territoire israélien s’inscrit dans un contexte d’enracinement des conflits dans lesquels Israël est engagé depuis un an. Alors que la date de commémoration du massacre du 7 octobre 2023 commis par le Hamas en Israël approche, l’année écoulée marque l’installation dans un conflit long. A Gaza, la perspective d’une cessation des hostilités sur la base d’un accord entre le Hamas et Israël est réduite à néant pour le moment. Les frappes et destructions se poursuivent et ont entraîné la mort de plus de 41 000 personnes, selon le dernier bilan du ministère de la santé local. D’un point de vue militaire, la poursuite des opérations dans l’enclave semble inévitable.

Extension des fronts

En Cisjordanie, le régime des limitations de déplacements a aussi été considérablement durci depuis l’attaque du 7-Octobre. Dans les villes où les groupes armés sont présents, des opérations de l’armée israélienne sont de plus en plus fréquentes, et entraînent des pertes civiles ainsi que des destructions d’infrastructures. Près de 700 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023 en Cisjordanie – dont 161 enfants –. A Tulkarem, ville qui comprend deux camps de réfugiés, 174 personnes ont été tuées (dont la moitié dans des frappes aériennes).

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