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C’est un signe qui ne trompe pas : à la Ferme de Mesenguy, aux Hauts-Talican (Oise), les cochons gardent leur queue. Une anomalie dans le paysage de l’élevage porcin français, où 95 % des cochons ont subi une caudectomie, selon une évaluation de 2018. Bien qu’interdite en routine, cette pratique reste largement utilisée pour prévenir les agressions entre animaux, tout comme celle, douloureuse, d’épointer les dents. Dans les mêmes proportions, les cochons français sont, en effet, élevés dans des espaces bétonnés, sans litière, sans lumière naturelle, avec moins de 0,8 mètre carré d’espace disponible par animal… autant de conditions qui favorisent les comportements agressifs.

Dans le Beauvaisis, Philippe Logeay a fait le choix doublement risqué, il y a vingt ans, de se lancer dans le porc bio : d’abord parce que ce secteur représente moins de 0,5 % du marché porcin, et ensuite parce que son département est très éloigné du bassin de production de cochons dans l’ouest de la France. « Au départ, avec ma femme, on avait repris un élevage de poulets dans les années 1980, explique Philippe Logeay. C’était du poulet en batterie, 200 000 têtes par an. On a fait ça quinze ans, le temps de purger nos dettes et de nous dégoûter de l’élevage industriel. »

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