« Croyez-le bien, je n’étais pas au courant de ces manigances. » Aya Langa l’assure, elle est « sous le choc ». A ses 1,7 million d’abonnés sur TikTok, lundi 25 août, l’influenceuse sud-africaine explique d’un air contrit comment elle a été trompée afin de promouvoir un programme de recrutement pour des jeunes femmes envoyées fabriquer des drones au Tatarstan, en Russie. Comme elle, au moins une dizaine de créateurs de contenu sud-africains ont supprimé des vidéos sur cette campagne d’enrôlement russe depuis que les autorités sud-africaines ont annoncé, vendredi 22 août, enquêter « activement » sur des « programmes étrangers », accusés de recruter de jeunes sud-africaines « sous de faux prétextes ».
Dans la ligne de mire de Pretoria : le programme « Alabuga Start », lancé dans la zone économique spéciale d’Alabuga au Tatarstan – un complexe militaro-industriel à plus de 1 000 kilomètres à l’est de Moscou accusé de recruter des petites mains venues majoritairement d’Afrique pour fabriquer les drones utilisés par l’armée russe en Ukraine. Confrontée à un manque de main-d’œuvre alors qu’elle croule sous les commandes du ministère de la défense russe, la zone économique spéciale Alabuga (Alabuga SEZ) a lancé depuis plusieurs mois une agressive campagne de recrutement relayée par des influenceurs africains.
Il vous reste 80.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.