Une commune face aux coupes budgétaires du fonds vert : « L’urgence ne peut pas attendre trois générations »

En entrant dans la cour de récréation du groupe scolaire Pierre-de-Coubertin, mardi 22 octobre, Pascal Pelain est intarissable sur les chantiers en cours ou programmés dans sa commune d’environ 25 000 habitants : la rénovation globale de l’école Jules-Verne, l’isolation du gymnase Philippe-Cattiau, la restauration de la biodiversité dans le parc de la Coulée verte… Le maire (Union des démocrates et indépendants, UDI) de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) stoppe son énumération et salue les agents qui finissent d’installer un des nouveaux parterres de verdure. Des îlots végétaux au milieu d’un espace encore entièrement bitumé il y a trois mois.

« On a renforcé les barrières et les enfants vont ramasser les emballages », résume Laurent Devos, chef des espaces verts à la mairie, en regardant les papiers qui traînent déjà. Lui a passé son été à superviser la construction des ombrières, des terrains de foot et de basket fermés et d’une classe extérieure où les chaises sont remplacées par des rondins de bois. « Le problème, c’est que toutes les associations de parents veulent déjà la même dans les autres écoles », dit en souriant le maire, avant de continuer à jongler avec ses projets.

Ces améliorations sont financées en partie par le fonds vert, un dispositif en place depuis janvier 2023 et destiné à aider les collectivités locales à diminuer leur empreinte carbone ou à s’adapter au changement climatique en cours. Pour la végétalisation de cette cour, un chantier estimé à 350 000 euros, le maire a obtenu 80 000 euros du fonds vert. Mais aussi 1 million d’euros pour la rénovation du groupe scolaire Jules-Verne (sur un budget global de 5,3 millions), 30 000 euros pour la biodiversité (45 000 euros) et 920 000 euros pour la rénovation et l’isolation du gymnase (qui s’élève au total à 3,78 millions).

Le hangar de tôle placé à côté des terrains de football, où se déroule, ce mardi 22 octobre, le premier tour de la sélection départementale pour repérer les futurs joueurs du pôle espoir de Clairefontaine (Yvelines), doit être transformé en un nouveau club-house, avec des vestiaires, et trois terrains de padel… Et, surtout, faire l’objet de travaux d’isolation pour diminuer la facture de chauffage du bâtiment. « Quand on a rénové la piscine, on a économisé 40 % sur la facture énergétique », résume le maire, qui dispose d’un budget annuel d’une soixantaine de millions d’euros.

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