Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, février 28
Bulletin

Deux jours avant la reine des cérémonies, autrement appelée les Oscars, se tient, vendredi 28 février, le 50e anniversaire des Césars, sa réplique provinciale, dans ce vieux et cher music-hall parisien qu’est l’Olympia, et sous l’exceptionnelle autorité de Catherine Deneuve. A rebours des premiers – marqués en 2025 par des campagnes en réseau d’une grande violence où les révélations accablantes se sont mêlées aux basses instrumentalisations – une tranquillité presque inquiétante accueille l’événement national. Serait-il temps, à l’aune de la rupture claire et sans bavure des liens historiques et moraux entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe, de cultiver plus avant notre différence ? De marcher fièrement, en un mot, vers l’autodissolution d’un spectacle soumis aux lois mercantiles et narcissiques de notre ex-allié, sous les auspices de la compétition, de la promotion et de l’autocélébration.

Lire l’entretien avec Catherine Deneuve : Article réservé à nos abonnés « On me disait rêveuse, mais c’était mélancolique »

En attendant que cette idée d’une sortie de l’empire fasse son chemin dans la profession, on soulignera la remarquable continuité historique d’une manifestation qui a, peu ou prou, toujours fonctionné – depuis la récompense du premier « meilleur film » attribuée au Vieux Fusil, de Robert Enrico, en 1976 – comme la chambre d’écho d’un cinéma d’auteur grand public, affichant à la fois une ambition artistique et une capacité de plaire aux spectateurs. Il se trouve, pour le plus grand bien de l’industrie du cinéma français, que ce profil s’est, dans un contexte de crise, reconsolidé depuis une quinzaine d’années.

Il vous reste 67.79% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.