Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, septembre 24
Bulletin

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

On l’attendait depuis longtemps, le grand film américain enfin à hauteur d’époque, en phase avec une actualité devenue presque infilmable tant elle semble prendre la fiction de vitesse. Paul Thomas Anderson avait donné l’impression, avec Licorice Pizza (2021), son précédent film, de se réfugier dans la légende dorée des années 1970 et la tendresse adolescente. Une bataille après l’autre accomplit un raccord inouï avec l’actualité, en repêchant un motif peu prisé du glamour hollywoodien, à savoir l’activisme de la gauche radicale, revenu en force sur la scène politique ces derniers temps. Mais à travers ce ressac de formes contre-culturelles, ce sont encore les années 1970 qui reviennent, dont le film entérine la hantise au cœur du présent, comme en surimpression.

Surdoué surgi sur la scène du cinéma maniériste de la fin des années 1990 comme une réincarnation de Robert Altman (1925-2006), Paul Thomas Anderson (There Will Be Blood, 2007 ; Phantom Thread, 2017) est devenu, en trente ans et dix films, l’un des rares tenants d’une complexité de forme et de récit héritée du Nouvel Hollywood. Ecrit, produit et réalisé par lui, Une bataille après l’autre poursuit, après Inherent Vice (2014), un compagnonnage avec l’œuvre de Thomas Pynchon, dont il adapte ici librement Vineland (1990), sous la forme d’une odyssée cinglée et foisonnante caractéristique de l’écrivain.

Il vous reste 77.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.