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Histoires Web lundi, mars 10
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La crise de l’immobilier serait-elle déjà derrière nous ? Oui, si l’on en croit certaines déclarations. Ainsi, Leboncoin immo vient d’annoncer avoir enregistré un record d’affluence inégalé sur son site depuis mars 2023. Une « augmentation significative [qui] témoigne d’un regain d’intérêt des Français pour l’immobilier et leurs projets d’achat », estime-t-il.

Une tendance que confirment les agents immobiliers et les courtiers de prêts immobiliers. Pour preuve, le niveau de production de ce type de crédits est revenu à celui du printemps 2023. Certes, on est encore loin des records atteints en 2021 et 2022, mais la reprise est là.

Outre la pénurie chronique de logements en France, l’explication de cette embellie tient principalement dans le niveau des taux des crédits immobiliers, qui n’a cessé de reculer depuis un an, tandis que la Banque centrale européenne a annoncé une nouvelle diminution de ses taux directeurs, à 2,50 % – la sixième depuis mi-2024.

Des banques prodigues

Mieux, ce mouvement s’accompagne d’un appétit retrouvé des banques à prêter. Ainsi, par exemple, la Société générale, quasi absente du marché pendant plusieurs trimestres, est revenue avec un taux à… 2,99 % sur vingt ans. Cette soudaine prodigalité des banques est une bonne nouvelle pour les emprunteurs, car elle s’accompagne d’une compétition accrue entre les établissements.

Pour autant, bien que le climat soit propice à emprunter, il est encore difficile de savoir si le regain d’intérêt des Français pour l’immobilier se traduira par des signatures d’achats chez le notaire. La reprise reste fragile. D’abord, la situation géopolitique et économique peut rapidement changer la donne. Elle pèse déjà sur le moral des ménages.

Par ailleurs, si les taux courts poursuivent leur baisse, ce n’est pas forcément le cas pour les taux longs, qui ont connu un coup de chaud début mars et atteint leurs plus hauts niveaux en France et en Allemagne depuis 2011. Or, ce sont les taux longs qui servent à fixer les taux des crédits immobiliers. On verra si cette tension se traduit dans le barème des banques en avril. Si c’était le cas, la reprise pourrait tourner court, car les reculs de prix sur le marché immobilier sont loin d’avoir compensé la baisse de pouvoir d’achat des Français due à la hausse des taux observée en 2022 et 2023.

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