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A l’entrée des magasins et des écoles, sur les tickets de métro et les billets de théâtre, le long des promenades vertes et des rambardes de chantier, un même omniprésent message se décline dans les rues de Moscou à trois jours du 9 mai : les célébrations de la Grande Guerre patriotique contre les nazis allemands en 1945. Partout, les « Victoire » et « Nous sommes fiers » s’étalent sur les arrêts de bus et même à la vitrine des Vkusno i Tochka, cette chaîne de restauration rapide qui a repris depuis trois ans les anciens McDonald’s.

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« Vendredi, nous fêterons nos triomphes, celui passé contre Hitler en 1945, celui en cours contre les nazis ukrainiens », se réjouit Marina, rencontrée dans une rue de Moscou. La quarantaine enthousiaste, cette mère de famille a épinglé au revers de sa veste, et noué au guidon de la poussette de sa fille, le ruban orange et noir de saint Georges, populaire symbole en Russie de la puissance militaire. « Symbole de nos triomphes », s’enthousiasme Marina.

Alors que, comme chaque année avant le 9 mai, un air de fête très organisé a saisi Moscou, la guerre en Ukraine a ressurgi dans le quotidien des Russes. Trois jours avant la parade militaire organisée sur la place Rouge pour célébrer le 80e anniversaire de la capitulation allemande, la capitale et d’autres cités russes ont été visées, dans la nuit de lundi à mardi, par une centaine de drones ukrainiens. La défense antiaérienne a intercepté dix-neuf engins dans le ciel de Moscou, selon le maire, Sergueï Sobianine. La télévision a montré des débris de drones tombés sur l’une des grandes avenues au sud, une vitrine de supermarché fêlée et la façade noircie d’un immeuble résidentiel.

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