Au terme de deux jours de crise aiguë, le ministère de la transition écologique est parvenu jeudi 17 juillet dans la soirée à une « solution de compromis » entre les acteurs de la filière de la collecte, du tri et du recyclage des textiles et chaussures : une aide d’urgence sera débloquée dès août.
Mardi 15 juillet, plusieurs tonnes de vêtements de seconde main avaient été éparpillées au petit matin sur les parkings des magasins Decathlon ou Kiabi d’Houdemont (Meurthe-et-Moselle), de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) ou Abbeville (Somme). Une action « coup de poing » revendiquée par les entreprises du réseau Le Relais, qui suspendaient dans le même temps la collecte de textile et chaussures dans leurs 22 309 conteneurs de l’Hexagone, pour alerter sur la situation financière de l’ensemble des structures de collecte et de tri, « au bord de la rupture ».
« On ne va pas se laisser mourir sans rien dire, assumait mercredi Emmanuel Pilloy, président du Relais France, qui assume plus de 60 % des capacités de tri. Or là, on va dans le mur à court terme de façon certaine. » Avec en jeu, pour l’ensemble de la filière, 3 000 emplois, dont 2 000 en France, et beaucoup de travailleurs en insertion : « Des gens qui étaient au RSA, qui ont non seulement retrouvé de la dignité par ce travail, et qui rendent service à la collectivité. Ce sera un vrai coût social si on disparaît », insistait-il.
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