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Le président de la République a parlé. La veille du 14-Juillet, Emmanuel Macron a dévoilé les orientations arrêtées pour notre défense, livrant ainsi les grandes lignes de la troisième revue nationale stratégique de sa présidence. On ne peut que s’accorder sur le constat d’un changement d’époque, le besoin impérieux de renforcer les moyens de nos armées et la nécessité d’accroître les crédits militaires.

A cette fin, il a fixé les règles pour le budget de la défense en 2025 : plus de gel, pas de reports. Surtout, il a décidé d’une augmentation des enveloppes de la loi de programmation militaire, pour 2026 et 2027. Le budget de défense « sanctuarisé » devrait s’établir en 2027 à 64 milliards d’euros, contre 50,5 milliards aujourd’hui.

La marche est haute, d’autant que le réglage de nos comptes publics relève de la quadrature du cercle pour le gouvernement. Les nouveaux montants devraient permettre un certain nombre de réaménagements des commandes d’armement indispensables. Il faut en effet tenir nos engagements vis-à-vis de l’Ukraine et, surtout, renflouer nos stocks et compléter certaines flottes. Mais, si l’horizon est fixé pour les deux dernières années du mandat présidentiel, au-delà de 2027, le chemin n’est pas encore complètement tracé.

Mue de nos armées

Différents conflits illustrent à quel point la présente décennie est marquée par un effondrement des normes juridiques et comportementales encadrant le recours à la force par les Etats. Cette propension à en venir aux mains est facilitée par une révolution en cours des affaires militaires. Nous assistons au déplacement du point le plus élevé de la guerre vers l’espace, à la robotisation du champ de bataille, à la gestion par des algorithmes de la manœuvre et des frappes.

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A cela s’ajoutent pour les Européens les défis que posent l’attitude belliqueuse de la Russie et le délitement de leur système d’alliance. Pourtant, comme en atteste le lamentable 32e sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord [qui s’est tenu à La Haye (Pays-Bas), les 24 et 25 juin], les Européens, exposés aux rapports de force et au chantage, préfèrent se payer de chiffres et de mots.

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