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L’UNSA-ICNA, deuxième syndicat représentatif des contrôleurs aériens français, a annoncé, lundi 23 juin, qu’il avait déposé un préavis de grève pour les 3 et 4 juillet, juste avant les vacances scolaires d’été, pour protester notamment contre « un management toxique ». Les vacances estivales, synonymes de haute saison pour la fréquentation des aéroports et des avions, commencent le samedi 5 juillet.

L’organisation syndicale « appelle à un changement de cap pour renforcer les effectifs, faire aboutir les projets de modernisation technique et remettre les priorités opérationnelles au cœur des décisions » de la direction générale de l’aviation civile (DGAC), a-t-elle écrit dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Contactée par l’AFP, la DGAC n’a pas réagi dans l’immédiat.

L’UNSA-ICNA est opposée à l’installation de pointeuses et de badgeuses dans les centres et les tours de contrôles pour endiguer les « clairances » – un système par lequel les contrôleurs s’autorisent des absences non déclarées lorsque le trafic aérien est faible. Dans le même temps, la réforme des services de la navigation aérienne pourrait entraîner la fermeture progressive d’un quart des tours de contrôle entre 2028 et 2035, suscitant des tensions entre DGAC et syndicats d’aiguilleurs du ciel.

« Un climat de pression constante et de défiance »

Le syndicat « dénonce les dérives managériales au sein de la direction des services de la navigation aérienne, dont le mode de management autoritaire, brutal, reniant ses engagements et déconnecté des réalités opérationnelles, entretient un climat de pression constante et de défiance incompatible avec les exigences en matière de sérénité et de sécurité du métier de contrôleur aérien », a-t-il détaillé.

L’organisation, qui a rassemblé 17 % des voix aux dernières élections professionnelles, « tient à rappeler que la cause première des retards et du manque de performance imputables aux services de la navigation aérienne française est connue : un sous-effectif structurel, fruit d’une politique de recrutements défaillante et d’une absence d’anticipation, malgré les signaux d’alerte transmis depuis des années ».

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Le Monde avec AFP

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