Deux propositions de loi, un même objectif. Lundi 2 juin, l’Assemblée nationale doit examiner un texte présenté par Gabriel Attal, président des députés Renaissance au Palais-Bourbon, pour élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Une proposition de loi identique a été déposée au Sénat par Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Palais du Luxembourg. Un texte hautement symbolique, à l’aune des 90 ans de la mort de l’officier d’artillerie français, mais aussi très politique et qui divise le bloc central.
Le premier objectif de ce texte est d’abord de réparer une erreur. En 1894, Alfred Dreyfus, officier de confession juive, est injustement condamné au bagne à perpétuité pour intelligence avec l’ennemi. Il passera plus de quatre années sur l’île du Diable, au large de la Guyane. Ce n’est qu’en 1906 que la Cour de cassation rétablit l’innocence du militaire dans cette affaire.
Mais une injustice demeura : il réintégra l’armée à un grade inférieur auquel il aurait pu prétendre sans ses années de prison. « L’affaire Dreyfus est absolument structurante dans l’histoire de France. Régler un point de cette affaire qui ne l’a pas été, c’est fondamental pour la République », défend Charles Sitzenstuhl (Renaissance, Bas-Rhin), rapporteur du texte.
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