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La population de Gaza en est réduite à se battre pour obtenir des vivres et de l’eau, raconte une représentante de l’OCHA

Olga Cherevko, une représentante du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré vendredi lors d’une visioconférence faite dans la ville de Gaza que la population de l’enclave palestinienne en était désormais réduite à se battre pour obtenir des vivres et de l’eau. « Les stocks alimentaires sont désormais quasiment épuisés », a-t-elle relaté. « Les cantines communautaires ont commencé à fermer et de plus en plus de personnes souffrent de la faim », selon elle, évoquant des informations faisant état de décès d’enfants et d’autres personnes vulnérables en raison de la malnutrition.

Olga Cherevko rapporte que des habitants affamés fouillent les amas de détritus à la recherche de « tout ce qui pourrait les aider à survivre » : « Je vois des enfants, des personnes âgées fouiller ces monceaux d’ordures, non seulement pour trouver de quoi faire du feu, mais aussi pour se nourrir quotidiennement. » « Le blocus est mortel » et « l’accès à l’eau devient également impossible », avertit la responsable, qui travaille à Gaza depuis dix ans. Elle interrompt son intervention pour expliquer qu’au moment même où elle parle à la presse « juste en bas [du] bâtiment des gens se battent pour avoir de l’eau ». « Un camion-citerne vient d’arriver, et les gens s’entretuent pour de l’eau », a-t-elle décrit, évoquant aussi cet ami qui lui a raconté il y a quelques jours avoir vu « des gens brûler… à cause des explosions, et il n’y avait pas d’eau pour les sauver ».

Parallèlement, Mme Cherevko a déploré que « les hôpitaux signalent une pénurie de sang alors que les victimes continuent d’affluer ». « Gaza est en ruines, les rues sont jonchées de décombres… Souvent, les cris à glacer le sang des blessés s’élancent au ciel après le bruit assourdissant d’une nouvelle explosion », raconte la responsable. Elle a également dénoncé les déplacements massifs, la quasi-totalité de la population de Gaza ayant été forcée de se déplacer à de nombreuses reprises, pour trouver un semblant d’abri ou pour répondre aux injonctions israéliennes. Depuis que le bref cessez-le-feu de quelques semaines a échoué à la mi-mars, « plus de 420 000 personnes ont été à nouveau contraintes de fuir, beaucoup avec seulement leurs vêtements sur le dos, pris pour cible, arrivant dans des abris surpeuplés » pendant que les bombardements se poursuivent.

Des enfants palestiniens reçoivent des dons de nourriture dans un centre de distribution à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 21 avril 2025.

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